Joue du violon [libre]

Une jeune fille vêtue d’un short lui arrivant au genoux et d’un T-shirt à capuche marchait tranquillement dans le parc. De temps à autre, sa capuche bougeait légèrement et on pouvait apercevoir, en regardant de plus près, des poils marron dépassaient par endroit. L’adolescente ne se soucier pas de la bestiole dans sa capuche qui dormait comme un bébé, elle était toujours couchée là. Yuya tenait dans sa main un étuis à violon qu’elle tenait bien pour ne pas le faire tomber, n’importe qui aurait pu voir dans ses yeux qu’elle y tenait comme un objet précieux.

Elle marcha un instant jusqu’à trouver des arbres sur sa gauche, au calme et surtout vide. Personne n’était dans les alentours, un endroit parfait pour jouer cette mélodie. Yuya s’en approcha et s’assit doucement sur l’herbe, faisant attention à l’écureuil dans sa capuche qui bougea de nouveau. La jeune fille se pencha alors vers l’étuis et l’ouvra, dévoilant un violon couleur chocolat avec un petit cœur rose collé sur la table du violon (dessus). Elle sortit l’archet et le posa délicatement sur les cordes, provocant un léger son aigue puis elle la fit glisser. Une douce mélodie s’échappa de l’instrument qui ne grinçait pas.

Suki se promenait dans le Pensionnat à la recherche d'un coin tranquille où elle pourrait se reposer et y perdre toute son après-midi libre quand, pendant qu'elle rêvassait tout en flânant, elle rentra dans un mur. Le long couloir s'était terminé et Suki n'avait, malheureusement, absolument rien remarqué. Elle se frotta doucereusement sa tête souffrant d'une petite bosse due au choc causé précédemment. En relevant ses yeux vers le mur qui lui avait causé des dégâts qui auraient pu lui faire perdre des neurones, Suki remarqua un plan, plus particulièrement, celui du Pensionnat.

* Youpi ! Ce mur est pardonné, m'amener un plan est la meilleure chose pour s'excuser actuellement. *

Elle parcourra lentement le plan des yeux et y trouva quelques endroits qui pourraient être calme, tels que le parc et la fontaine. Suki décida d'aller au parc, ne souhaitant pas vraiment être aspergée d'eau au cas où certains élèves voudraient faire une bataille d'eau, étant donné le soleil resplendissant qui régnait, en ce jour, dans le ciel.

Arrivée au parc, Suki s'installa près d'un arbre et finit par s'allonger en dessous de ses feuilles, sans se soucier des multiples insectes et microbes qui fourmillait dans l'herbe, la terre et l'arbre. À cause du doux vent qui soufflait, du chaleureux soleil qui répandait sa douce lumière et de l'agréable fraîcheur de l'herbe , Suki s'endormit.

Après un somme d'une durée indéterminée, Suki se réveilla à l'entente du son mélancolique d'un violon. Curieuse de savoir d'où provenait l'harmonieuse mélodie, Suki dirigea son regard un peu partout dans le parc, à la recherche du violon et de son maître. Elle les trouva près de quelques arbres, de l'autre côté du parc. La violoniste était vêtue d'un simple short et d'un t-shirt. Quant à son violon, il était décoré d'un petit cœur rose.

Suki se leva pour se rapprocher et mieux entendre le violon. Elle prit son temps. Quand elle arriva, la jeune fille qui jouait du violon arrêta de jouer.

- Désolée de t'avoir dérangée pendant que tu jouais. Je voulais juste écouter d'un peu plus près, tu peux continuer. Si ma présence te gêne, je m'en irai. Par contre, je continuerai à t'écouter jouer.

Yuya continuait de faire glisser l’archet sur les cordes du violon, une à une puis elle revenait en arrière et repartait de plus belle vers l’avant, accélérant la cadence. La mélodie se fit plus rapide et la douceur moins présente mais cela était toujours bien car il n’y avait pas de fausse note. Au bout d’un moment alors qu’elle ralentissait, un bruit attira son attention. La jeune fille stoppa net dans son geste et la mélodie s’arrêta dans un petit bruit suraigu. Pendant un instant, elle regarda la jeune fille qui lui parlait, elle avait de long cheveux rose:

- Désolée de t'avoir dérangée pendant que tu jouais. Je voulais juste écouter d'un peu plus près, tu peux continuer. Si ma présence te gêne, je m'en irai. Par contre, je continuerai à t'écouter jouer.

Elle était bien décidée à continuer de l’écouter, ne trouvant aucune excuse pour qu’elle parte. Yuya sourit et acquiesça d’un signe de la tête mais elle ouvra quand même la bouche pour lui parler.

[Yuya] - Ta présence ne me gêne pas. A quoi cela servirait si personne entendait ma musique ?

En même temps, elle était un peu éloignée du chemin qui traversait le parc mais n’importe qui passant par là, entendrait le son du violon. Souriant de plus belle, elle posa délicatement son instrument sur ses genoux puis elle se tourna vers elle.

[Yuya] - Je suis Yuya… Takamatsu Yuya

Un nouveau sourire. Yuya souriait la plus part du temps, enfin, quand personne ne l’embêtait ou critiquait sa taille. Doucement, elle détourna son regard pour le poser sur son violon, de nouveau silencieux.

Suki n'eut pour réponse qu'un sourire de la part de la jeune fille et d'un signe de tête visant à expliquer à Suki qu'elle pouvait rester écouter. Enfin... C'est ce qu'elle crut car la jeune fille parla pour lui expliquer que sa présence ne la dérangeait pas. Et puis, sans la présence de spectateurs, jouer de la musique au violon n'aurait pas vraiment de sens aux yeux de la jeune fille. Puis, s'étant tue, la jeune fille posa son violon en souriant sur ses genoux.

* Soit ce violon lui rappelle un souvenir qui la fait sourire, soit elle est tout simplement heureuse ! Ah... Les jeunes, à sourire aussi inconsciemment. Ils en ont de la chance. *

Suki allait partir dans un de ses multiples délires absurdes quand la jeune fille reprit la parole. Elle se présentait sous le nom de Takamatsu Yuya, après un léger arrêt au niveau du nom.

* James Bond !! *

Ce n'était pas vraiment présenté - pas du tout, en réalité - à sa manière, mais Suki adore partir dans ses délires. Tellement qu'elle ne remarque pas qu'il y a un très long blanc dans la conversation avant un bon petit moment. Et ce fut le cas. Le blanc se prolongea puis, miracle ! Suki se souvint qu'elle devait se présenter à son tour.

* Je le fais ou je m'excuse ? Allez 'tite sotte, les deux ! *

- Ha ha ... Désolée, je ne suis pas douée. Bref ! Naïsse tou mite you, Yuya ! Je suis Suki Shôny.

Suki n'avait pas le moins du monde remarqué qu'elle avait parlé avec un anglais incompréhensible. Il faut quand même avouer que personne n'avait jamais osé lui dire que son anglais était aussi bien parlé qu'un enfant apprenant à parler sa langue maternelle. Elle continuait donc à le parler avec son horrible accent d'où cette situation censée être embarrassante.

Après s'être quelque peu lamentablement présentée, Suki reprit en changeant de sujet.

- Dis, j'ai cru voir une boule de poils bouger derrière toi, il y a un instant. C'est ton compagnon ?

En attendant la réponse de la musicienne, Suki s'assit en tailleur sur l'herbe fraîche du parc.

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